jeudi 18 avril 2013

LE TRAVAIL DE DEMAIN…




Il m’arrive rarement d’aborder ici des sujets aussi sérieux et pertinents
que celui-ci. Mais il reste une réflexion personnelle, subjective donc, sur
le travail de demain. Réflexion inspirée d’un document que j’ai lu dans
le vol Royal Air Maroc qui m’amenait le 19 mars dernier de l’Aéroport d’Orly
à Rabat.
Revenons au sujet, le travail de demain. Dans un siècle, nous saurons,
si le rythme est maintenu, 327 fois plus de robots qu’aujourd’hui selon une
prévision de la CIA (Service secrets américains). Dans ce cas, tout sera
fait par des robots. Majordome, cuisinier, jardinier, facteurs (si le courrier
existe encore), et même certains métiers délicats comme l’enseignement,
la sécurité publique, le pilotage d’avions et peut être même que nos gouvernements
seront constitués de robots, qui sait ? Ce qui est certain, la
nature et le mécanisme du travail changeront. On ne travaillera plus
comme maintenant. La manière de travailler va changer mais aussi la valeur
et la nature du travail. Quand les robots seront là à tout faire, que ferions-
nous ? Le travail sera-t-il encore utile ? Plusieurs réponses
surgissent dans ma tête sur cette question.
Il n’est pas possible, à l’allure où vont les choses aujourd’hui, de vouloir
contrer l’arrivée massive de robots sur le marché de l’emploi. Si cela continue
d’ici un demi-siècle, le nombre de postes remplacés par l’usage de robots
sera divisé par trois, systématiquement. A la longue, il ne nous sera
plus utile de travailler, les robots feront tout à notre place, alors, que ferions-
nous ? Le travail ne sera plus utile, nous serions sans doute libre de
travailler ou non et le travail ne sera plus, comme c’est encore le cas aujourd’hui,
une obligation, mais un choix. Certains choisiront de travailler
par passion et même par fainéantise (la forme du travail aurait changé et
s’assimilerait dans beaucoup de cas à un repos, à une distraction), beaucoup
ne travailleraient plus et même s’ils veulent travailler, même bénévolement
et sans salaire, personne ne voudrait de cette main d’oeuvre
gracieuse. Que ferions-nous ? Voyager, nous amuser à longueur de journée
? Retourner à des activités traditionnelles anciennes ? Il est périlleux
de prédire l’avenir du travail dans cette condition, ce qui est certain, travailler
ne sera plus la règle, mais l’exception, sans doute. Je veux bienm’imaginer dans ce monde-là !
Ce qui n’est pas à exclure aussi, c’est que les hommes, dans un géant
mouvement mondial, se soulèvent contre les robots, les détruisent tous et
que. Ce qui n’est pas à exclure aussi, c’est que les hommes, dans un géant
mouvement mondial, se soulèvent contre les robots, les détruisent tous et
que l’homme retourne pleinement au travail. Si cette formule est envisageable
dans les grandes entreprises, elle est utopique pour les petites et
moyennes entreprises qui pourtant, emploient le plus grand nombre de travailleurs.
Un tel mouvement a donc peu de chance d’aboutir.
Une autre option à ne pas exclure totalement, c’est que le contenu du
travail change et plutôt que d’être "capitalisé" et "libéralisé", il soit humanisé
et devienne plutôt une valeur symbolique. Et non plus la folie du rendement
qu’il est aujourd’hui. Au lieu de demander à une entreprise de 30 Chinois
de produire suffisamment du riz pour nourrir la moitié d’un pays africain,
on lui demandera d’en produire autant qu’il sera nécessaire pour nourrir
quelques familles chinoises. La règle de la surexploitation et de la production
illimitée qui caractérise le rendement aujourd’hui cèdera à la norme du
raisonnable. Tout le monde travaillera suffisamment pour produire ce qu’il
lui faut ou répondre à ses propres besoins, pas plus. Parce que le surplus
ne servira à rien d’autant plus que le niveau du perfectionnement de la production
serait élevé par les capitalistes qui dirigent aujourd’hui le monde,
au point où on fera dans 50 ou 100 ans dix fois moins d’effort qu’aujourd’hui
pour produire autant que de nos jours. Les relations humaines vont-elles
même changer, totalement !!!
Ce sont là, juste, quelques réflexions, qui n’auront sans doute au moment
venu, aucune relation avec la réalité… Prédire n’ayant jamais dit vrai
dans notre monde où il suffit d’une petite découverte pour que tout se bascule,
que tout change. Mais je crois qu’il faille ouvrir le débat sur le travail
de demain, pour ne pas être surpris de ne plus pouvoir travailler car si le
rythme et les contextes se maintiennent, dans un petit siècle, travailler sera
un grand luxe réservé à quelques petits lobbies de privilégiés. Je veux me
tromper !!!

MAX SAVI Carmel                                                                                                                                             Tribune d' Afrique

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